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Un notable ardennais : Jean Nicolas Gendarme (1769-1845), Jean Garand

Editions SOPAIC
(Code: SOPGend)
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Un notable ardennais : Jean Nicolas Gendarme (1769-1845)
Jean Garand
Éditions Sopaic 1988
300 pages, 15 * 22, photos NB
25,00 €
570g
A l'époque de Jean Nicolas GENDARME, en particulier pour fabriquer les fers à braises, on utilisait des châssis démontables latéralement avec des goujons clavetables comportant deux saignées afin de mouler en deux fois et d'éviter l'emploi de supports de noyaux.
A l'origine, la semelle et la poignée des fers ne formaient qu'une seule et même pièce. C'étaient ce qu'on appelait les fers ordinaires ou plates, qui sortaient tels des moules.
Par la suite, ces fers à repasser eurent des poignées — bandelettes en métal puddlé — qu'il fallait fixer aux semelles.
Lorsque ces semelles sortaient des moules de fonderie, elles étaient dépouillées du sable après refroidissement mais « la peau » de la fonte était brute et rugueuse, ce qui nécessitait, naturellement, un bon polissage avant de subir un lissage indispensable au repassage du linge. L'opération du polissage se faisait à l'aide de meules en grès des Vosges, les meules abrasives « artificielles » n'existant pas encore au temps de Jean Nicolas GENDARME. Pour les lisser, pour les rendre plus dures et plus luisantes, on leur faisait subir une cémentation superficielle. Pour cela, on chauffait les semelles et on les trempait dans des déchets de corne d'animaux puis on les mettait une nouvelle fois dans l'eau. L'ouvrier prenait ensuite chaque semelle, la coinçait dans un assemblage et la calait au bout d'une planche en bois perpendiculaire à une meule en grès d'un mètre vingt de diamètre mue par la force hydraulique. Cet ouvrier, pour opérer, était assis à califourchon sur la planche en question, les deux pieds dans des sabots remplis de paille et exerçait une pression comme un bras de levier appuyant ainsi, de toutes ses forces, sur le côté plat de la meule qui était constamment arrosée afin d'éviter réchauffement. Opération fastidieuse et fatigante souvent pratiquée sous un appenti, même durant la période hivernale.
L'assemblage des semelles et des poignées se faisait par perçage au moyen de forets en forme de langue d'aspic et quelquefois avec un système d'arbalète, en exerçant un mouvement de va et vient.
Les fers à repasser portaient des numéros qui correspondaient à leur longueur. Les fers GENDARME avaient pour marque déposée un ovale vertical entouré de palmes contenant les lettres J.G. entrelacées et surmontées d'une couronne de baron.
Marc LAFOUGE descendant de J.N. GENDARME et grand amateur de fers à repasser