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Une terre promise (1941-1944), Maurice Rajsfus

Editions L'Harmattan
(Code: HarmRajsTerr2024)
En Stock
Des juifs dans la collaboration II
Une terre promise ? (1941.1944)
Maurice Rajsfus
Edition L'Harmatan 2024
264 pages , 13 * 21
23,50 €
340g
Avril 1941. Les notables du Consistoire israélite proposent au Commissariat général aux questions juives, récemment créé, de fournir une main-d'œuvre immigrée pour le « Retour à la terre ». Les nazis vont s'intéresser vivement à ce projet. Rapidement, en étroite coopération avec les autorités allemandes, le « service social » de l'Union générale des Israélites de France (U.G.I.F.) va s'activer pour trouver les contingents de travailleurs désormais exigés par la Gestapo. Il ne s'agit plus du mythique « Retour à la terre » prôné par Pétain mais bien de participer à l'effort de guerre de l'occupant. Quelques centaines de « petits tailleurs » juifs polonais seront expédiés dans les Ardennes dès le mois de novembre 1941. A ces hommes et à ces femmes qui ont « choisi » cette solution désespérée, on a promis en échange de leur engagement, la liberté, un travail libre et la sauvegarde pour leur famille. Tous seront soumis à l'état de forçat avant d'être raflés dans les exploitations agricoles des Ardennes en janvier 1944, ramenés à Drancy et, enfin, déportés à Auschwitz.

En 1941, les Ardennes avaient été présentées comme une Terre promise à une population immigrée affolée. Cette aventure se terminera comme un drame ordinaire, comparable à celui vécu par l'ensemble des Juifs immigrés de Paris. C'est l'un des épisodes d'une histoire inconnue comme en connaissent toutes les guerres mais il s'y était ajouté une mise en scène que n'avaient pas dédaigné ceux qui conduisaient alors la traque aux Juifs.

Depuis 1980, Maurice Rajsfus s'est essentiellement intéressé aux événements ayant trait à la Seconde Guerre mondiale. Dans cette suite à Des Juifs dans la collaboration, c'est la plongée dans la micro-histoire mais le constat reste le même : l'origine commune d'un groupe humain n'engendre pas forcément la solidarité...