Des premiers pas de la CGT ardennaise aux ‘Déshérités” de Nouzon, de Taffet à Roger et Bouillard ( parmi bien d’autres… ), une conscience de classe aigue et l’ardeur révolutionnaire imprègnent les luttes du prolétariat ardennais de ces "20 glorieuses”, 1890-1910 .
On n’y va pas par quatre chemins : grèves âpres, sabotages, heurts avec la gendarmerie et l’armée, agitation vigoureuse par la presse et l’affiche et, au besoin, un peu de dynamite pour effrayer les bourgeois...(Presque ) tous les moyens sont bons pour propager l’esprit révolutionnaire . Anarchistes, syndicalistes révolutionnaires, socialistes insurrectionnalistes ou communistes ( avant l’appropriation et la falsification du terme par le PCF ), c’est au coude à coude que des prolétaires se retrouvent pour combattre les patrons, affronter l'Etat et son armée, la bourgeoisie et l’Eglise...et dénoncer les notables carriéristes qui parlent au nom. du socialisme ( Poulain et autres Boutet ).
C’est ensemble aussi que s’organisent les soupes communistes pour nourrir les familles des grévistes, [les collectes pour venir en aide aux victimes de la répression, les fêtes pour célébrer la libération d’un camarade ou l’anniversaire de la Commune …
Prenons-en un peu de graine et semons la aux quatre vents . L’automne 1995 montre que le terrain peut encore être fertile .