Le schiste rude de l’Ardenne, la marne fertile de la Gaume : ces deux symboles sont les pôles de la vaste entreprise de rameutement de traditions orales et de libération d’un imaginaire enraciné, dans laquelle s’engage Jean Mergeai en ce premier d’une série de 3 volumes dont les terriens sont l’âme.
Nous sommes dans l’Ardenne du début de ce siècle avec la rudesse de la lutte pour la vie, mais aussi la saveur de l’accord avec le rythme des saisons et la joie violente des fêtes traditionnelles.
Dans ce monde rugueux, une adolescente sensible : Emilie. Autour d’elle, une vaste famille avec sa chaleur, mais aussi ses petitesses, ses inimitiés, ses secrets. Emilie se cherche à travers les épreuves. Elle apprend la vie, comme on dit. Elle quitte Champvenance, son village natal, puis y revient, par fidélité à la terre exigeante et maternelle. Cependant, à une cinquantaine de kilomètres, dans une région plus douce que l’Ardenne, le jeune Arsène Landain fait lui aussi l’apprentissage de la vie. Après une fugue dans une usine, un événement grave le ramène lui aussi dans son hameau de Marémont. Plusieurs femmes traversent son existence jusqu’à ce qu’il rencontre, au début des années vingt, celle qui deviendra son épouse.
Dans ce premier volume d’une vaste fresque enracinée en Wallonie, nous suivons quelques destins d’une profonde humanité tandis que la première guerre mondiale bouleverse l’univers des campagnes et que les vieilles coutumes sont malmenées par la modernisation.
